Voici notre programme pour les 4 premières randonnées de la nouvelle saison 2024/2025 :
Les nouvelles randonnées sont annoncées par e-mail à toutes les personnes ayant fourni leur adresse de courrier électronique à la CAPIE
Les randonnées CAPIE sont organisées et animées par un groupe de 5 personnes, et à tour de rôle :
Guy Nourrissat, Luc Fabre, Marc Forestier et François Lichère
- Inscriptions libres auprès de la personne guide de la randonnée du jour (voir e-mail d'information reçu)
- Prévoir chaussures de randonnée, vêtements adaptés
- Votre panier repas et 1,5l d'eau
- 5€ de participation
- 0.08 €/km de frais de participation en cas de covoiturage
Difficulté : En partie ombragé, circuit de 14,1 km, dénivelé de 284 m.
Guide : Luc Fabre.
Compte-rendu : 5f14f9b7-5d43-45d2-b9e8-84d321a006a5
Nous voici réunis une nouvelle fois pour la 73 ème randonnée organisée par la Capie. Notre point de départ est la nouvelle église de Belvezet, petit village dans la garrigue, au Nord d’Uzès. Après une rapide visite de ses rues, nous traversons les Seynes, nom des ruisseaux dans la garrigue. Ce qui nous amène au Mas de l’ancienne église. Eglise maintenant désacralisée. Des fouilles archéologiques ont été effectuées et une rénovation complète a eu lieu ces dernières années, c’est maintenant un lieu d’exposition : peintures, dessins, sculptures, pour les artistes de la région. Cette partie culturelle terminée, nous commençons la randonnée proprement dite.
Un chemin bien caillouteux nous fait gravir les 100 m pour arriver sur le plateau. Le ciel est dégagé et nous pouvons voir aisément le Mont Ventoux, le Mont Bouquet, et au loin le Pic St Loup et L’hortus. Nous empruntons ensuite de larges pistes forestières, direction plein sud vers St Médier. Ce petit village est typique de la région mais est vite traversé. Par un très joli chemin en sous-bois, nous arrivons à Labeaume au bout d’un kilomètre. Déambulation dans les rues jusqu’à un recoin où nous pouvons apercevoir la tour du château et ses toitures vernissées. De nombreux panneaux nous expliquent l’histoire de la région, marquée surtout par les guerres de religion. Juste en dessous, il y a le captage d’une ancienne source. Nous reprenons le chemin. Un tout petit peu de goudron qui longe les champs d’oliviers
Au bout d’un certain temps, je commence à entendre des signes de mécontentement. « On a faim, quand est ce qu’on mange ». Et oui, nous marchons depuis un bon moment, mais j’ai prévu une aire pour le repas pouvant accueillir tout le monde Nous y arrivons enfin, et chacun s’installe dans l’herbe plutôt sèche. Nous ne sommes pas en Normandie ! Au bout d’une bonne heure, les estomacs sont calmés, les gens reposés et nous pouvons poursuivre la randonnée. Elle commence par une montée, le chemin est ombragé mais beaucoup de cailloux. Nous sommes dans la garrigue. C’est normal. Nous remontons la combe de Pousselargues. Montée suivie par une longue descente ce qui nous amène à un chemin forestier.
Dans un premier temps, j’avais prévu de faire passer la rando par un autre chemin nous amenant au Castelas. Tour d’observation au milieu de ruines envahies par la végétation. Trouvant la visite de ce lieu trop dangereuse à cause des risques d’éboulement, nous optons pour une autre direction, c’est-à-dire, le retour à Belvezet en prenant à droite de ce dit chemin et, après environ un kilomètre, nous retrouvons le Mas de l’ancienne Eglise et Belvezet où se termine notre rando.
En espérant que tout le monde ait passé une bonne journée, je vous donne rendez-vous pour d’autres sorties de la Capie
Guy Nourrissat
Intérêts : Une BOUCLE autour de l'Etang du PREVOST, avec : Le Canal du Rhône à Sète, la Cathédrale de Maguelone son histoire et son île, la plage aux variolites (?), l'îlot de l'Esclavon, au départ de Palavas. (parking gratuit)
Difficultés : Belle balade en bord de mer de 15 km, entièrement plate, sans difficulté. Moitié chemin, moitié plage.
Conteur historique : Jean Pierre LAFONT.
RDV pour départ à 8h30 du parking du Parnasse - Trajet : à 45 km de Nîmes Maguelone - 1 h via Lunel et La Grande Motte.
Compte-rendu
Pour cette 62ème Rando Capie, nous nous retrouvons 29 sur le parking du Parnasse. Il y avait 45 inscrits, et nous attendons les retardataires, mais sans nouvelle d'eux (?), nous prenons la route des plages, pour rejoindre Palavas.
C'est une belle journée d'hiver, il fait 1 seul petit degré mais pas de vent ...
Le trajet est agréable, par une campagne givrée, une route peu fréquentée à partir de Lunel. Une manade de noirs toros paissant dans un pré tout blanc de givre ...
L'étang de l'Or parsemé de flamants roses affairés ...
A la sortie de Palavas, une petite route côtière se dirige vers Maguelone. Nous abandonnons les voitures pour rejoindre la plage voisine, que nous allons arpenter pour arriver au niveau de la "Cathédrale des sables". Il fait frais, mais nous allons vite oublier ce désagrément en profitant de l'air marin, du spectacle éternellement superbe de la mer et des vagues, d'une plage envahie de millions de galets multicolores arrachés et roulés depuis des millénaires aux Alpes par le Rhône. Nous allons à la recherche de précieux galets appelés "variolites", vert émeraude constellés de petites taches rondes : depuis l'antiquité ce sont des talismans utilisés par les bergers, les pèlerins, les malades pour conjurer les maladies ...
L'îlot de Maguelonne apparait, relié à la côte par le lido récent (17ème siecle) et cerné par les étangs. Cette colline a été habitée depuis l'antiquité grâce a sa position stratégique favorable à la défense et au commerce maritime. Un évêché y fut installé dès 662 (Montpellier n'existait pas encore) et la première cathédrale, détruite par les Sarrasins, chassés ensuite par Charles Martel, puis reconstruite aux 11ème et 12ème avec la ville alentour et une ceinture de remparts. 70 évêques y officièrent, les papes y sejournèrent ... .Mais Montpellier fut choisie ensuite pour siège de l'évêché, Maguelone, devenue un fief protestant, fut rasée impitoyablement par Louis XIII ... Seule la cathédrale épargnée domina un champ de ruines pendant 2 siècles ...
La construction du Canal du Rhône à Sète, au 19ème, utilisa TOUTES les ruines des bâtiments et des remparts pour ses berges .
Actuellement propriété du diocèse Montpelliérain, le site est entretenu par un CAT.
Nous visitons cette étrange cathédrale construite sur 150 ans, sans plan défini, fortifiée, vide de mobilier ou d'objets de culte, mais superbe dans son style roman dépouillé ...
Le porche délicatement ciselé avec les 6 apôtres mérite une halte attentive.
Nous allons pique niquer près de l'antique croix avec vue sur les étangs et les cités voisines, de Palavas à Villeneuve lès Maguelone encadrant Montpellier au loin.
Nous allons ensuite quitter l'île pour rejoindre le canal qui traverse (!) l'étang du Prévost. La traversée de l'étang est très plaisante avec de belles perspectives sur les plans d'eau de part et d'autre, les oiseaux , mouettes, goélands, canards, cormorans, hérons et bien sûr les flamants roses.
Les cabanes de Palavas bien alignées sur le quai opposé font la liaison entre le site naturel protégé et les bâtiments modernes du village ...
Encore un bon kilomètre et nous aurons effectué le tour complet de l'etang du Prévost. Nous terminerons par un très agréable passage en bord de plage avec une mer de carte postale, irisée par le soleil d'hiver, il fait bon, nous ne nous pressons pas, la température s'est radoucie, nous apprécions cet instant ...
A la prochaine ! ... (dimanche 11 février )
Vézénobres, ses 3 châteaux, ses ruelles typiques et son verger de figuiers ... Saint Etienne de l'Holm et sa ruelle des artistes ... Martignargues, sa Grande Muraille, son église et son passé historique ... La Droude, discrète rivière de la Gardonnenque ...
Conteur historique : Jean Pierre LAFONT.
Difficulté : 13 km par de bons chemins, avec un dénivelé de 120m sur des GR agréables.
RDV pour départ à 9h00 route de Sauve parking Banque Populaire de Castanet - Nîmes - Vézénobres trajet de 30km
Intérêts : d'un site historique à l'autre, en mêlant les 3 époques : romaine, médiévale et moderne.
Visites payantes des Cryptoportiques et des Alyscamps, montée au sommet de la tour de Luma ...
Pique-nique dans le parc de Luma, toilettes et points d'eau nombreux sur le circuit ...
Difficultés : Promenade de 10 km dans la ville. Parcours plat. Chaussures de rando et cannes inutiles.
Conteur historique : Jean Pierre LAFONT.
Le dimanche 12 février 23,nous sommes 41 présents de RANDO CAPIE sur le parking du PARNASSE, à 9h, malgré un froid vif mais sans Mistral.
Nous allons effectuer une grande promenade dans ARLES pour cette 54ème sortie.
A 9h30, nos 10 véhicules sont garés sur le parking proche du RHÔNE, à deux pas du beau Musée Antique, et nous nous engageons pour une boucle urbaine de 11 km dans cette belle ville, rivale de NÎMES par son histoire et ses vestiges.
Notre but est de découvrir les ruines romaines, mais aussi moyenâgeuses, les édifices du XVIIIème, mais aussi contemporains, tout en évoquant le séjour arlésien de VAN GOGH à travers ses œuvres locales, en 1888 ... Vaste programme, pour quelques heures de visite, il faudra que notre groupe important soit discipliné, attentif et actif, mais tout va bien se passer dans un climat collectif amical et une envie commune de ne rien rater ...
Direction les bords du RHÔNE : tout en dominant les remparts depuis les quais modernes, nous réalisons que la ville romaine à été bâtie sur un rocher de 25m d'altitude qui a obligé le fleuve à se détourner, dans les temps préhistoriques, et à ralentir ses courants violents, créant ainsi une zone favorable à l'installation d'un port important sur la rive opposée : c'est le vaste faubourg de TRINQUETAILLE qui rassemble aujourd'hui 8500 habitants sur les 54000 de la ville moderne.
Ce port, très actif jusqu'au XIXème, a disparu dès l'arrivée du chemin de fer, mais de nombreux vestiges sont toujours récupérés dans la vase du fleuve, amphores, barques, et la fameuse tête de César ainsi que la Vénus de marbre ...
C'est CÉSAR qui a vraiment créé ARLATAN en -64 , pour remercier les habitants de leur aide lors de sa guerre contre MASSILIA (ils lui avaient fourni 12 galères, décisives pour sa victoire ...). Il avait offert le forum et le théâtre, puis AUGUSTE et AURELIEN avaient fait construire les thermes, les remparts et l'amphithéâtre. Au IIIème siècle, CONSTANTIN avait offert les troisièmes thermes et l'imposant cirque. Les habitants de cette belle ville gallo-romaine avaient un statut particulier dans l'Empire car ils profitaient du Droit Romain tout en étant colonie, c’est à dire qu'ils avaient les mêmes privilèges que les Romains (NÎMES ne bénéficiait que du Droit Latin plus restrictif...).
Nous longeons le quartier populaire de la Roquette avec ses maisons basses construites avec les pierres récupérées sur les ruines antiques aux caractéristiques volets de bois "en travers" et aux Angles souvent ornés de statuettes religieuses. Nous croisons l'unique pont (jusqu'en 1970) et un judicieux panneau reproduit le tableau que Van Gogh en fit, en 1888.
Il faut évoquer ce séjour de 15 mois que VAN GOGH peintre méconnu, homme tourmenté et sensible, vint faire dans le Midi pour peindre la "lumière " dans la quête absolue des Couleurs. Il peignit ici 70 toiles dans une quasi indifférence du public, il fit venir GAUGUIN et échoua dans son rêve de créer un Cercle de peintres néo-impressionnistes. Ils se disputèrent sur leurs options artistiques sur fond de beuveries tragiques (l'oreille coupée) et Van Gogh, isolé, sombra dans une folie dramatique qui l'amena à l'asile puis à son suicide à 37 ans près de Paris ... Il ne vendit qu'une toile (400F) ; aujourd'hui on se les arrache (jusqu'à 120 millions d'euros).
Notre quai nous fait découvrir une bizarre "coopérative des éleveurs de Mérinos" installés dans une chapelle désaffectée (il y a 50 édifices religieux dans la ville..!) puis les ruines des thermes de Constantin où il faut imaginer la complexité des systèmes de chauffage des eaux à la romaine ...
Nous arrivons au grand coude du RHÔNE : les vestiges de la culée du pont romain, constitué d'une vingtaine de bateaux amarrés côte à côte, sont visibles en face. Les 2 piles en pierre et les 2 entrées monumentales ornées par 4 lions nous évoquent le pont ferroviaire de la ligne Nîmes Arles (1875) qui fut bombardé en 1944 ...
Là, nous retrouvons Van Gogh et son superbe "Nuit étoilée", puis aussitôt après "La maison jaune" et sa " Chambre" sur le site même de leur création.
Nous pénétrons dans la ville romaine par la porte de la Cavalerie, accueillis par une étrange fontaine ornée d'une céramique circulaire, cadeau d'Amedé́́ Pichot, enfant du Pays, et grimpons le rocher originel. L'amphithéâtre nous surplombe étrangement pour nous, Nîmois, habitués à une vision différente de nos arènes. Ce bel édifice, amputé de toute sa corniche supérieure est sensiblement plus grand que son frère Nîmois et paraît pourtant plus petit à cause de sa position perchée. Il a été, lui aussi transformé en village fortifié dès le haut Moyen Âge avec 212 maisons, 2 églises et 4 tours, au détriment de ses matériaux.
Un coup d'œil à L'EGLISE voisine de la Major qui a succédé au temple romain de Cybèle puis au panorama offert par la terrasse voisine sur le Nord et nous dévalons un escalier qui nous amène sur les Lices tout au long du rempart romain-médiéval. Nous découvrons l'arrivée de L'AQUEDUC des Alpilles sous le Rocher avant de nous diriger vers le Sud. Au passage nous faisons étape devant la maison de retraite de la célèbre Jeanne Calment décédée à 122 ans et plaisantons au sujet du fameux viager de son notaire ...
Nous voici au ALYSCAMPS (= Champs Élysées), nécropole romaine puis chrétienne, installée de part et d'autre de la Voie AURELIENNE. Des dizaines de sarcophages alignés et quelques mausolées, mais les plus beaux, les plus ciselés, ont été dispersés dans des musées ou chez des particuliers avides de vieilles pierres. Au fond, des ruines somptueuses de plusieurs chapelles successives gothiques et romanes surmontées d'une superbe tour ajourée. L'ensemble du site est touchant de calme et de souvenir. Et nous croisons le tableau célèbre de Van Gogh qui peignit plusieurs fois ce paysage arboré en automne parallèlement à GAUGUIN ...
Les Alyscamps ont été tronqués par le percement du canal de Craponne au XVIème, puis par les voies ferrées ...
Nous rejoignons ensuite le site culturel de la Fondation LUMA où une tour futuriste domine depuis 2021, 40 hectares de parc paysager installé sur le site des anciens ateliers de la SNCF.
C'est là que nous allons faire la pause repas et repos, avant de grimper en haut de la tour aux 11000 briques d'acier qui reflètent le bleu du ciel ... Depuis les 56 mètres du 9éme étage une vue faramineuse sur la Ville et toute une partie de la Provence : hélas, la brume nous cache les horizons du Mont Ventoux à Nîmes et à la mer ... ! En redescendant, certains polissons profitent du grand toboggan pour leur plus grand plaisir, mais il est temps de continuer notre découverte.
Nous rejoignons la tour des MOURGUES, à l'angle des remparts, traversons le charmant jardin d'été, où un tableau de Van Gogh nous accueille, et découvrons les ruines du THÉÂTRE ANTIQUE. Ce prestigieux édifice dédié à Apollon était aussi étendu que les arènes et pouvait abriter 10000 spectateurs. Mais les dizaines de colonnes, le magnifique mur de scène et les coursives en arc ont été systématiquement pillés, le site a été un dépotoir pendant des siècles et il ne reste à notre douloureuse nostalgie que 2 colonnes de scène et 4 arcades du tour ... mais le site vit encore grâce à des spectacles d'été.
Nous descendons vers la place de la République, une place minérale "à l'italienne" où trône, au centre, un obélisque de 15 m qui avait été érigé au centre du grand Cirque, puis abattu, cassé, et finalement rafistolé au XVIIIème et traîné ici (en 40 jours d'efforts). Ce monument en granit était originaire de la région de Troie ... Le piédestal-fontaine qui le supporte est orné des lions de la Ville.
La façade de l'ancienne cathédrale romane de St TROPHIME nous interpelle et nous en décryptons les multiples décors, illustration de la Bible pour les illettrés du XIIème siècle ...
La façade très noble de la Mairie nous fait pénétrer dans le vaste hall où un plafond original de par sa conception nous émerveille. De là, nous descendons sous la ville, dans les CRYPTOPORTIQUES vastes couloirs romains SOUTERRAINS destinés à rétablir une plate forme horizontale pour l'édification du FORUM, et qui servirent de greniers.
Nous gagnons ensuite la place actuelle du FORUM où celui-ci a disparu totalement et seuls 2 colonnes et un coin de corniche incrustés dans une façade témoignent de la magnificence des portiques et du temple originels de ce site équivalent à celui de la Maison Carrée.
Au centre de la petite place actuelle la statue de MISTRAL nous rappelle que nous sommes dans la patrie du célèbre Félibre.
Et, merveille, un tableau de Van Gogh "café la nuit" si célèbre met en évidence les jaunes et les bleus chers au peintre sous un ciel cobalt troué d'immenses étoiles ... juste devant l'actuel café Van Gogh aux murs jaunes ...
A travers les rues tortueuses nous rejoignons l'espace Van Gogh, la cour de l'ancien hôpital où il fut soigné et dans le jardin carré duquel trône encore un tableau du pensionnaire, très coloré.
En contournant le petit mais typé théâtre Molière nous allons parcourir les petites rues fleuries (dommage, c’est l'hiver !) de la ROQUETTE.
Notre dernière étape sera le Centre de l'immense CIRQUE ROMAIN, édifice de 450m sur 100, en forme de fer à cheval, qui reposait sur 30000 pieux plantés dans le marécage, avec ses gradins et ses pistes, tout autour de l'îlot central orné de 6 dauphins cracheurs de jets d'eau successivement à chaque tour de piste des chars ... un enchantement à la ROMAINE ... et l'obélisque au centre ... le rêve.
Mais il nous faut imaginer toutes ces merveilles car le TEMPS et les HOMMES ont tout ruiné !
Heureusement, le beau MUSEE DE L'ARLES ANTIQUE peut nous permettre de contempler quelques bribes du génie des Romains. Mais ce sera pour une autre sortie ...
Un dernier regard pour une photo du célèbre pont levis de Langlois de notre peintre qui a été peint à 4 reprises à 2 km de là...
C'était (encore) une belle balade, merci à tous d'être venus.
- PS : et nous avons TOUS oublié de faire la photo souvenir finale : inexcusable et irréparable !
Jean Pierre LAFONT
Intérêts : Ruines du château de Montredon, chapelle de st Julien, Salinelles, la rive gauche du Vidourle et plusieurs moulins ...
Difficulté : 16 km environ, tracé facile, chemins aisés ...
Conteur historique : Jean Pierre LAFONT.
RDV pour départ à 9h00 à Castanet route de sauve parking de la Banque Populaire
Trajet : Nîmes-Sommières 22km - Parking : arènes de Sommières
Ce dimanche 15 janvier, nous sommes 23 sur le parking de Castanet pour inaugurer l'année 2023 par notre 52 ème RANDO CAPIE depuis 2016 ... Nous avons reporté d'une semaine cette sortie, annulée le 8 pour risque de pluie ...
Direction Sommières où nous allons parcourir les berges du Vidourle, de Montredon à Salinelles ...
Le parking est aisé près des arènes et, aussitôt, nous voici sur le pont submersible qui enjambe le célèbre petit fleuve capricieux : une cascade clôt une retenue d'eau génératrice de l'imposant moulin de Bragaresse,un des 4 de Sommières et un des 65 du Vidourle. Jusqu'en 1933 un autre moulin (Garanel) était sur la rive gauche, mais il a été ruiné par les crues violentes ... Nous découvrirons 5 autres moulins aujourd'hui.
La route de Quissac franchie,nous grimpons par un agréable chemin sur une colline boisée qui clôt la ville à l'est,tout en dominant le Vidourle. Nous parvenons au site médiéval de Montredon où un enchevêtrement de ruines et de végétation est le témoignage d'un riche passé. Il y avait là au 12ème siècle un château féodal, une chapelle et un village où la famille des barons régnait sur ses domaines, vassale des comtes de Toulouse. Puis,à l'issue de la croisade contre les Albigeois, ce château avait été annexé au domaine royal, comme Sommières et Villevieille, par Saint Louis. La mémoire populaire a gardé le souvenir de la reine Blanche de Castille investissant le site de Montredon et perdant sa blanche étole sur les ronces du chemin ...
Les Vestiges d'un souterrain reliant le château au moulin de Fontibus, à 1 km en contrebas ont été constatés ...
Nous tentons de comprendre l'agencement du site,ce qui est ardu ,vu la végétation envahissante, et ce qui en fait le charme ...
Puis nous descendons de la colline par des chemins boisés et des vignes jusqu'à la chapelle St Julien construite au 12ème siècle sur les ruines d'une vaste Villa romaine.Dans un superbe décor dégagé vers l'Hérault, souligné par les collines boisées du Coutach et du bois de Paris, et des petits villages d'Aspères ,de Garrigues et de Salinelles, cette chapelle romane est belle par sa pureté architecturale et sa position perchée. Une deuxième chapelle plus petite, a été accolée à la précédente, au 12ème, par les barons de Montredon et le cimetière complète ce charmant ensemble où nous découvrons sur les stèles plusieurs fois les noms Brunel et Blondin, familles de meuniers locaux...
Une petite route nous conduit au village de Salinelles, qui occupe sur un km les deux côtés de la route de Quissac, à l'abri des vidourlades du fait de sa position perchée. Il nous faut visiter l'original lavoir communal et sa noria. Puis, nous faisons une agréable pause pique-nique dans le jardin du grand château du 17ème siècle caves ses 2 fiers pigeonniers et sa propre noria ...
Nous évoquons ici la "terre de Salinelles", une argile riche en magnésium, la sepiolite, qui était exploitée comme dégraissant depuis 2 siècles, et injustement appelée "terre de Sommières".
Notre traversée du village nous fera découvrir la mairie-école-poste , une chapelle transformée en maison particulière, le temple de style "hispano-mexicain" (!) et nous descendons vers les berges du Vidourle.
De part et d'autre d'un barrage, qui domine un lieu de baignade estivale locale, nous découvrons deux moulins : l'un ruiné par la crue de 1958, Runel et un autre bien solide, bâti en éperon sur 3 étages celui de la Clotte. La maison des meuniers a été sagement ajoutée à l'écart du fleuve, plus haut.
Un délicieux sentier nous permet maintenant de longer la rive gauche dans un espace boisé et tranquille. Sur notre gauche, l'ancienne voie ferrée de Sommières au Vigan, a été magnifiquement aménagée en voie verte confortable.Nous allons découvrir d'ailleurs l'ancienne gare de Salinelles avez son passage à niveau, émouvant témoignage de la fréquentation de cette voie pendant 100 ans, de 1870 à 1970... Près de là, un pont submersible nous permet d'approcher le moulin de Pattes,electrifié avant son arrêt d'où son apparence "moderne", et toujours habité.
Nous empruntons ensuite la voie verte pour franchir aisément l'important affluent l'Aigalade et nous allons longer l'impressionnant circuit de moto-cross de Pondres où le spectacle des dizaines de motos dévalantes et "volantes" sur les pistes boueuses nous impressionne malgré le fracas des moteurs ...
Nous rejoignons les bords du VIDOURLE pour aller visiter le moulin de Villevielle avez sa machinerie bien conservée sous l'imposant édifice en rénovation (?). Sur la rive droite, profitant du barrage, le moulin de Fontibus, celui qui communiquait avec Montredon ...
Nous avons, pour terminer notre boucle, une vue panoramique de Villevielle à Sommières dominées de pinèdes et fières de leurs importants châteaux .Une dernière curiosité va nous interpeller : un "peigne à embâcles" perpendiculaire au Vidourle sur sa rive gauche, constitué d'énormes poteaux en fer sur 100m, censés bloquer les troncs d'arbres déracinés lors des Vidourlades ...
Une belle balade encore d'une quinzaine de km, rendez-vous pour la prochaine !
Une boucle autour de Fontvieille pour découvrir la meunerie romaine de Barbegal, les arcades de l'aqueduc romain d'Arles,
les carrières de Fontvieille, le château de Montauban et les célèbres moulins à vent.....
Difficulté : dénivelé 100m
Circuit de 14-16 km selon options, sentiers forestiers, chemins et rues.
Conteur historique : Jean Pierre LAFONT.
RDV pour départ à 9h00 au Parnasse (départ des bus)
Trajet : Nîmes-Fontvieille = 45 km
Dimanche 11 Décembre 22, nous nous retrouvons 30 sur notre parking du Parnasse ...
Une température voisine du zéro, mais un ciel dégagé augure d'une belle journée ...
Les doudounes ,les bonnets ,les gants et les écharpes sont de sortie, également ....
Les 8 voitures prennent la direction de la Provence, FONTVIEILLE exactement, par la route de Beaucaire. Nous allons découvrir les vestiges de l'aqueduc romain d'Arles et la forêt de pins de DAUDET....
Dès le parking, notre groupe escalade la colline des moulins à vent pour se concentrer sur le plus célèbre des 4,celui de St Pierre , où Alphonse Daudet à situé son domicile provençal lors de l'écriture
des célèbres "Lettres de mon moulin". Nous évoquons la vie de l'écrivain parisien,sa naissance à Nîmes, son parcours professionnel par Lyon,Alès et Paris , ses oeuvres ( Tartarin,le Petit Chose, l'Arlesienne ...) et ses séjours fréquents à Fontvieille au château de Montau, chez son cousin, car il n'a jamais vécu réellement dans son fameux moulin ....
Il fait froid dans le vent naissant et nous citons rapidement les 8 vents dominants des Alpilles issus de toutes les directions , parmi lesquels le Mistral domine avec 182 jours annuels de présence.
À deux pas de là, une étrange pierre cubique nous intrigue: c'était un " autel de la patrie ", installé ici en 1792, comme dans beaucoup de villages français, suite à une loi de l'Assemblée Nationale, pour célébrer le "Culte de l'Etre Suprême ", la nouvelle religion officielle... Il ne demeure que quelques-uns de ces autels en France car ils ont été systématiquement détruits à la Restauration.
Nous allons traverser ensuite la forêt de pins ,à l'abri du vent, ce qui nous amène à découvrir, à demi enfoui, l'antique conduit de l'aqueduc romain, qui acheminait l'eau des Alpilles,depuis St Rémy, jusqu'à Arles, par un tracé de 50 km épousant les courbes de niveau. Avec ses passages en tranchées appareillées ou aériennes sur arcades, cet aqueduc est le petit frère de notre aqueduc Nîmois du Pont du Gard, mais il a aussi subi les outrages du temps et la démolition systématique des hommes, pour réemploi de matériaux ; aussi nous profitons de ces précieuses reliques romaines qui ont échappé au ravage ... Nous suivons le petit canal qui nous conduit à un site intéressant : l'aqueduc va se "brancher" sur un autre aqueduc, plus ancien, celui du Sud des Alpilles long de 8 km par un bassin de convergence maçonné, découvert par les archéologues au milieu du XXème siècle (mais qui a été ré-enfoui ensuite pour le préserver des dégradations). Ces 2 aqueducs réunis alimentèrent les 12000 Arlésiens .
À partir de là, l'aqueduc va franchir un vallon sur 500m d'arcades,pour conserver sa pente naturelle et nous voyons l'alignement magnifique de ces vestiges qui, bien que très dégradés, sont émouvants par leur témoignage de l'audace technique de nos ancêtres gallo-romains...
Mais il y a 2 séries d'arcades parallèles...??? Nous allons comprendre pourquoi...
Nous contournons le site pour rejoindre une petite plaine au sud ,en contre-bas. Une barre rocheuse de 30m nous domine à gauche du chemin et soudain une concentration de ruines dévale des rochers.
C'est l'antique meunerie de BARBEGAL.
Un ingénieur de génie Candidius Benignus, est le concepteur de cette"plus grande concentration connue de puissance mécanique du monde antique". Imaginons ... 16 MOULINS À EAU consécutifs disposés de part et d'autre d' un escalier monumental, alimentés par une chute d'eau artificielle provenant d'une déviation de l'aqueduc décrit précédemment, ce qui explique le double alignement des 2 séries d'arcades,l'aqueduc du Sud ayant été détourné au II ème siècle pour les moulins.
La photo de la maquette reconstituée de ce formidable édifice nous permet de mieux situer et comprendre l'agencement du site,le circuit complexe des chutes d'eau, et l'emplacement des 16 mécanismes ...
Cette meunerie procura pendant 150 ans 4,5 tonnes quotidiennes de farine aux habitants d'Arles et à Rome (l'annone). Le blé provenait de la Crau, de la Camargue et de la Vidourlinque.
Nous allons pique-niquer au sommet de ces fabuleuses ruines ,exposées au sud, à l'abri du vent,en contemplant la plaine actuelle qui a remplacé l'antique marais où aboutissaient les eaux des moulins
Au loin, le château de Barbegal, le canal de Crapone qui ravitailla en eau de la Durance une partie de la Provence, de Salon à Arles, à partir du XVI ème siècle.
Nous repartons ensuite en franchissant la brèche ouverte dans la barre rocheuse d'où provenait l'eau des moulins et retrouvons la double rangée d'arcades évoquée ci-dessus, bien dégagée au milieu de champs d'Olivier.
Nous allons rejoindre la pinède et remonter doucement vers Fonvieille.
Nous découvrons le délicieux petit château de Montauban, celui du cousin de Daudet, devenu musée municipal.Nous côtoyons le camp militaire de la Marine qui surveille le site des anciennes carrières où sont entreposés munitions et déchets dangereux. La pierre de Fontvieille se retrouve dans le château de Tarascon,l'abbaye de Montmajour, les arènes d'Arles et même dans des immeubles parisiens ...
La traversée du village nous ramène aux voitures,la route d'Arles vers Nîmes.
Nous avons effectué la 11ème rando-CAPIE de l'année 2022, la 52ème depuis 2016.
Pourvu que ça dure!...
Souvignargues, Villevieille, le Château de Pondres, le site néolithique de Fontbouisse
Conteur historique : Jean Pierre LAFONT
Dénivelé : 260m
Distance : 16 km (possibilité d'allonger selon les circonstances, par Escattes)
Rendez-vous route de Sauve parking Banque Populaire de Castanet à 9H00.
CA Y EST, ENFIN !!!
Après des mois de contrariétés nous pouvons enfin vaincre le covid et le mauvais temps !
Nous nous retrouvons à 27 sur le parking de Castanet par une fraîche mais radieuse matinée d'automne. Beaucoup d'absents, mais de nouveaux camarades de rando, ce qui montre la vitalité de notre club, qui compte plus de 120 participants éventuels depuis 2016 et 38 sorties variées.
Par la route de Sauve, nous gagnons le petit village de Souvignargues où les voitures nous attendront à l'ombre de la cave coopérative. Direction un petit chemin goudronné qui descend à travers les vignes vers la route d'Aujargues que nous coupons pour retrouver un agréable sentier sous bois.
Nous grimpons ensuite dans les pins jusqu 'à Villevieille. Les vestiges d'une villa romaine nous permettent d'imaginer l'organisation de ce grand logis autour de son atrium. Nous pénétrons après dans les remparts de la vieille cité pour parvenir au superbe panorama sur les Cévennes et surtout Le Pic St Loup. Le château, qui appartient depuis le Seizième siècle à la même famille Beauregard, qui en prend soin, a fière allure sur le coin du plateau ...
Nous dévalons le sentier du Fer à cheval pour nous retrouver dans la plaine. L'ancien lavoir rénové avec soin , mais qui n'est plus utilisé comme tel, nous accueillera pour un agréable pique nique sur les pelouses et les margelles, où nous nous attardons avec plaisir avec une révision ludique (j'espère..) du patois de Nîmes ("on ne dit pas....mais").
Nous reprenons notre balade jusqu'au hameau de Pondres. Nous découvrons d'abord, dans le bois une belle ruine romantique, c'est l'ancien pigeonnier du Château dont nous évoquons le symbole au temps des Nobles,et nous arrivons au château de Pondres lui-même. Ils est difficile d'en imaginer l'importance car nous sommes sur le côté, mais nous obtenons l'autorisation de le traverser pour rejoindre le vaste parc. Là, nous sommes séduits par la majesté de la façade, l'impression de "petit Versailles" de l'ensemble du domaine, tranquille en automne, car c'est en réalité un ensemble hôtelier de luxe depuis sa rénovation depuis une dizaine d'années .
Nous quittons à regret ce magnifique site, qui se prolonge par un "village des Seniors" moderne flanqué, en pleine campagne, d'une Maison Médicale et d'un insolite supermarché (qui a remplacé celui de Sommières inondé en 2002).
Nous rejoignons les bois et, au niveau d'une sympathique ferme,nous évoquons le site proche de Fonbouisse, où on a découvert récemment un habitat néolithique qui fait référence parmi les savants du monde entier, mais l'accès n'est pas public et nous nous contenterons de photos ...
Le sentier nous ramène à Souvignargues où, après avoir découvert la "circulade" de l'ancien village, nous allons découvrir les ruines de la petite chapelle St André ...
Ils nous restera à rejoindre les autos à la Cave, ravis de cette charmante journée de retrouvailles et de balade curieuse ...
Jean Pierre LAFOND
Nous avons besoin de votre consentement pour charger les traductions
Nous utilisons un service tiers pour traduire le contenu du site web qui peut collecter des données sur votre activité. Veuillez consulter les détails dans la politique de confidentialité et accepter le service pour voir les traductions.